Décembre 2010 : la révolution éclate en Tunisie, le pays de mon père. Les cris de fureur du peuple tunisien rejoignent d’une étrange manière l’agitation intérieure qui grandit en moi depuis quelques semaines. Traversant au même moment un épisode maniaco-dépressif d’une grande intensité, je suis diagnostiquée bipolaire et entre en clinique psychiatrique. Au sortir de cette longue dépression, je n’ai presque aucun souvenir de ce moment de vie. Me restent des dizaines d’heures de rushes, des centaines de photos, deux carnets remplis d’écrits, de collages, de dessins, précieuses traces palliant à mon amnésie. Plus de quatre ans après, ces quelques mois de ma vie restent encore inaccessibles à ma mémoire. Le projet de ce film : la reconstituer et tenter de montrer la réalité de cette maladie.
"La mémoire miraculeuse consignant pas à pas la montée de la folie" (Critikat),
"Un film qui ne raconte rien d'autre que la manière dont parfois on peut tenter de se rendre à soi-même" (France Culture),
"Geste de survie, la force de 'Je ne me souviens de rien' prend aux tripes et réintègre pleinement la fonction
cathartique de l'art, la possibilité de dépasser sa condition en la sublimant" (Revue Hors Champ).
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