Depuis longtemps, Nicolas se débrouille seul. Aujourd’hui, il a 13 ans, aime l’histoire d’Ulysse, Jack London, et vit en foyer dans la vallée de la Bruche avec son ami Saïf, arrivé lui, de loin, par la mer.
Ensemble, ils partent dans les bois écouter leur musique, parlent filles et mobylettes. Ou fuguent. Parfois, Nicolas retrouve sa mère et les siens pour une virée à la fête foraine, une grenadine ou un baptême. Mais bientôt il a quinze ans et l’avenir s’approche.
2020
Festival de Cannes - ACID Cannes : en sélection officielle
Les films de Marie Dumora sont relâchés, montés souplement, avec de l’air, laissant souffler en eux l’apparemment insignifiant et le non-symbolique, parce qu’ils sont libres – qu’ils nous laissent libre d’y raconter ce qui nous parle, ce qui s’adresse, des vies captées, des relations comprises, à chacune et chacun d’entre nous. Libération
Cela pour dire que notre système de protection sociale permet parfois d’enrayer l’engrenage dans lequel est entraînée une famille paria. Évolution vertueuse qui est complétée et mise en parallèle avec l’omniprésence de la nature vosgienne, avec "l’appel de la forêt", chère à London, qui fournit une scansion au récit et un terrain de jeu à Nicolas et à son meilleur ami. L'Humanité
L'art de Marie Dumora est précisément celui des distances, et donc, par extension, de la proximité. Le Monde
Une approche empathique, une capacité à émouvoir sans effet de manche, un talent pour rendre au réel son romanesque en le saisissant dans ce qu'il a de brutal et de beau. Le Journal du Dimanche
Marie Dumora ne fait ni un constat politique sur les foyers éducatifs, ni une étude anthropologique sur une minorité ethnique (d’ailleurs persécutée par le régime nazi dans cette région même), ni un pamphlet contre le déterminisme social, mais son film parle aussi de tout cela à la fois, tout en préservant l’essentiel, à savoir le portrait d’un garçon taiseux mais vif qu’elle a vu naître et évoluer. Positif
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